Le constructeur a dévoilé sur le salon Agritechnica un prototype doté de deux énergies alternatives. Le tracteur à la drôle de silhouette doit développer jusqu’à 134 chevaux.

La structure en forme de coffre de toit qui surplombe sa cabine lui donne des airs de départ en vacances. Chez les amateurs de Fendt, il y aurait certainement des passionnés pour partir au ski ou à la plage à bord de leur tracteur. Mais cet appendice ne contient ni bouée canard ni bâtons de ski : il abrite des réservoirs à hydrogène.

Le constructeur allemand a profité du salon Agritechnica, qui s’est tenu du 12 au 18 novembre à Hanovre, pour dévoiler son prototype Fendt Helios, une machine hybride mêlant deux énergies, l’hydrogène et l’électrique. Il est actuellement en essai sur deux fermes outre-Rhin pour étudier sur le terrain la fiabilité et la viabilité de ce système.

Jusqu’à 5 heures d’autonomie

Basé sur un châssis de Fendt de la série 700, l’Helios est doté d’une pile à combustible de 100 kW et d’une batterie de 25 kW qui alimentent un moteur électrique pouvant développer 134 ch. Cette technologie hybride doit permettre une autonomie de 5 heures lors de chantiers de moyenne intensité.

Le Fendt Helios n’était pas la seule solution alternative proposée par le constructeur lors d’Agritechnica. Le Fendt e100 V Vario, destiné à un usage viticole ou en espaces verts, a, lui, dépassé le stade du prototype. Doté d’une puissance de 68 ch (jusqu’à 90 ch ponctuellement), il sera proposé à la vente en France dès l’été 2024.

Pour, notamment, assurer cette transition vers des énergies différentes du diesel, Fendt investit massivement dans ses usines de production en Allemagne en injectant 186 millions d’euros, dont un peu moins de 100 millions d’euros pour la seule usine de Marktoberdorf.